Chroniques littéraires

Titre : Traverser Tchernobyl
Auteur : Galia Ackerman
Ed. Premier Parallèle – 2016
240 pages
18 euros

Galia Ackerman nous propose une immersion géographique, historique et humaine dans la région de Tchernobyl. Il y est question de la catastrophe, mais c'est surtout un voyage à la rencontre de celles et ceux qui ont fait l'histoire, ou qui participent aujourd'hui à une nouvelle page de l'histoire de cette région.

L'autrice est allée sur place échanger avec des personnes qui sont retournées vivre dans un rayon plus ou moins proche de la centrale, dans des zones plus ou moins contaminées, sous un statut plus ou moins légal. Ce qui a poussé ces individus, la plupart du temps des anciens qui se mouraient loin de leurs terres et cultures, à revenir ce n'est pas la vente au marché noir de la ferraille contaminée ou celle des champignons radioactifs. C'est un sentiment d'appartenir à un pays qui semble toujours exister et proposer une nature verdoyante et luxuriante. Car tel est le cas, si on ne prend pas en compte la radioactivité omniprésente, qui ne se voit pas et ne se sent pas.

Le témoignage de Galia est fort en rencontres, en tendresse et en tristesse, celle qui vous prend à la lecture des ressentis d'une population qui n'a fait que subir les décisions d'une dictature communiste devenue capitaliste. Une population abandonnée, qui vit dans une misère noire comme le cataclysme qui s'est abattu sur leur simplicité.

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Titre : L'orage
Auteur : Clara Arnaud
Ed. Gaïa 2015
336 pages
21 euros

L'auteure nous entraîne magnifiquement et subtilement dans la société congolaise, au cœur de sa capitale, Kinshasa.
Un violent orage qui s'abat sur la ville et c'est tout un monde qui bascule, qui se découvre, qui explose avant de tout ravager sur son passage.
Le récit est ici proche du témoignage, d'un reportage en temps réel à travers la vie, les yeux et les envies de divers protagonistes qui tous représentent une part de cette société congolaise. De l'immigré chinois amoureux d'une fille du pays aux enfants des rues, sans oublier les nantis et les abus policiers, nous parcourons une ville bouillonnante d'humanité et de violence.

L'orage est un roman qui décrit avec perfection un monde où les intérêts divergents se croisent et s'affrontent le temps d'une journée des plus mouvementés, dans une constante déambulation des corps et des identités.

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Titre : Damnés
Auteur : Chuck Palahniuk
Ed. Sonatine - 2014
320 pages
14,99 euros

Madison, meurt subitement  à 13 ans, découvre l'enfer, le vrai, après avoir vécue dans le luxe et la pop culture.
Entourée d'ami-es eux aussi décédés, elle parcourt ce nouvel univers, retrouve de nombreuses stars du show business, de la politique et quelques vagues connaissances.
Madison n'est pas une jeune personne à faire des cadeaux, elle flingue à tout va ses parents richissime et les mensonges humanitaires dont ils maquillent leur vie.
On se retrouve à désirer rester à leurs côtés et se taper une bonne tranche de fou rire à l'encontre de Satan et de ses damnés.

Une nouvelle fois Chuck Palaniuk brise une frontière littéraire, par des chemins toujours aussi froids et cyniques, il nous mène là où il le désire sans jamais rien dévoiler de son but.
D'un ton souvent sarcastique, à travers les paroles de Madison, il dénonce les rouages de notre société et son cynisme.
La noirceur de l'enfer n'est qu'à l'inverse proportionnelle à la lumière des projecteurs dont certains auréoles leurs comportements vicelards au cours de leur existence.
Un tableau sans concession, qui devrait devenir le livre de chevet de tout indigné et autre révolté. Un documentaire qui par son décalage frappe encore plus clairement sa cible, l'hypocrisie.

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Titre : Contre-Culture(s) – Des anonymous à Prométhée
Auteur : Steven Jezo-Vannier

Ed. Le mot et le reste – 2013

448 pages

25 euros

Un ouvrage impressionnant qui remonte le temps pour nous présenter les mouvements contre-culturels qui ont surgi et existé depuis l'Antiquité. L'auteur nous présente les filiations qui existent entre des mouvements religieux des siècles passés, des révolutions du 20è siècle, les philosophes grecques, les pirates et les Black Panters, les Quakers et le surréalistes, etc. C'est une somme colossale de références historiques qui porte à notre connaissance une myriades de contestataires à l'ordre établi. Il ne s'agit pas de juger ces groupes mais de les présenter dans leurs contextes politique, social et religieux de l'époque. Pour en faire ressortir leurs utopies, leurs révoltes et revendications mais aussi les mises en pratiques par l'instauration de communautés autonomes, en marge de la société. Il est aussi question des répressions qui se sont abattus sur ces opposants, qui quoi que ancrés dans les croyances de leurs époques respectives, n'en restent pas moins des révolutionnaires.

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Titre : Do it yourself - Autodétermination et culture punk
Auteur : Fabien Hein
Ed. Le Passager Clandestin - 2012
176 pages
12 euros


Cet ouvrage complémentaire à l'ouvrage La philosophie du punk (Ed. Rytrut) présente des exemples d'indépendances parmi la scène punk-rock internationale. Des débuts de ce mouvement jusqu'à la situation actuelle, plusieurs groupes sont pris pour exemple dans leur tentative de rester autonomes et de privilégier l'action à la contemplation ou à la critique gratuite. Certains d'entre eux restent des modèles du genre (Fugazi, Jello Biaffra, Crass...) tandis que d'autres n'ont repris du style que le rythme et ont laissé de côté l'éthique et la volonté de vouloir changer le système économique en vigueur. Sans tomber dans l'idéalisation, Fabien Hein nous propose une vue historique des tenants et aboutissements d'un mouvement qui a fait grand bruit, affolé les gouvernements avant d'être en partie récupéré par les multinationales. Peu ont su garder le cap et conserver leur indépendance et leur philosophie du Do it yourself ("Faites le vous-même").

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Titre : Les enfants de Hansen
Auteur : Ognjen Sphahic
Ed. Gaïa – 2011
Pages : 176
Prix : 18 euros


Le « bacille de Hansen » est la bactérie responsable de la lèpre et sera votre guide tout au long de ce roman des plus réussi.
En mariant poésie, cynisme, dureté et humanité, Ognjen Sphahic (auteur monténégrin) nous invite à un voyage dans la dernière léproserie européenne, en Roumanie, et ce à travers le long et tumultueux vingtième siècle.
Nous assistons autant à la chute du dictateur Ceausescu qu’à de fréquents retours historiques quant pour nous expliquer la dure condition des lépreux depuis plusieurs siècles et leur mise au ban par l’église catholique.
Ce premier roman, qui a reçu de nombreux prix, est une surprise littéraire d’une rare richesse stylistique. Le scénario, très bien construit et mené tout au long du roman, vous réservera bien des surprises, tant les rebondissements et la dure réalité de personnages hors du commun participent à témoigner d’un pan de l’histoire européenne. C’est d’un réalisme criant qui fait mouche à chaque page.

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Titre : Le garçon dans le chêne
Auteur : Fredrik Ekelund
Ed. Gaïa – Coll. Polar - 2012
Prix : 21 euros
Pages : 239


En utilisant un style brut et sans concession, l’auteure s’immisce dans de nombreux domaines de la société suédoise, des immigrés palestiniens aux classes bourgeoises avec un détour par les mœurs débridées de clubs échangistes.
Dès les premières pages Fredrik Ekelund n’use pas de subterfuges ni de politiquement correct pour décrire les agissements d’une communauté musulmane où la femme est soumise à un patriarcat des plus féroces. Mais loin d’être une discrimination raciale, il s’agit bien d’un constat culturel. Et quand un des personnages se dévoile dans la plus parfaite misogynie, que l’enquêteur principal prend des cours d’antisexisme, nous nous retrouvons à sentir l’âme de Malmo, la capitale de la Suède. Des déboires de son équipe de foot à la transformation urbaine, de l’évolution des mœurs à l’incompréhension des individus, Fredrik Ekelund réussit à instiller un rythme et à témoigner avec humanité des heurts inhérents à une société multiculturelle, multiclasses où chacun se retrouve incriminé d’une manière ou d’une autre dans une délinquance de rue ou de salon.

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Titre : L’emprise de l’image – De Guantanamo à Tarnac
Auteur : Jean-Claude Paye
Ed. Yves Michel – 2011
Pages : 216
Prix : 14 euros


Si Hitler était au pouvoir aujourd’hui c’est par l’utilisation de l’image et non des mots qu’il gouvernerait et mettrait en place sa politique discriminatoire et de manipulation des consciences. Comme une machine à fabriquer des croyances !
En s’appuyant sur trois exemples de pseudo procès contre de soit disant terroristes (dont la fameuse affaire de Tarnac) Jean-Claude Paye nous explique les raisons politiques qui ont poussé plusieurs gouvernements à de tels actes à l’encontre de certains citoyens.
Depuis les attentats de septembre 2001, les libertés sont rognées et Barack Obama, ce président « Prix Nobel de la paix », à consolider des lois lui permettant de retirer le statut de « personne » à tout individu américain ou non, où que ce soit dans le monde. Et de l’emprisonner sans aucune forme de procès, ni avocat indépendant, uniquement sur la décision du Président des Etats-Unis.
La mise en place d’une gouvernance mondiale aux mains des Etats-Unis se fait peu à peu jour au détriment de la liberté individuelle et de l’habeas corpus, premier principe de notre Justice. Justice dont la grande force jusqu’à présent était de rester indépendante du pouvoir exécutif.
La manipulation de l’image sert sur un plateau le rêve de tout dictateur : la toute puissance sur chaque individu et l’abandon d’une Justice indépendante.
Citoyens du monde entier, chacun de vos mots, de vos déclarations, peuvent désormais vous faire désigner comme « ennemi intérieur » ; chacun de vos soutiens à des mouvements d’opposition politique, vous voir taxer de terrorisme et vous envoyer directement à Guantanamo. Où la torture et les aveux ainsi obtenus sont officiellement reconnus par plusieurs cours de Justice, dont certaines Européenne... dont la France.
Un ouvrage fascinant, effrayant et d’une acuité à vous faire frissonner de terreur.

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Titre : Les anonymes
Auteur : R.J. Ellory
Ed. : Sonatine – 2010
694 pages
22 euros


Attention chef d’œuvre littéraire ! Rares sont les romans policiers que l’on peut dignement classé dans le domaine du polar politique. Avec « Les anonymes » R.J. Ellory nous livre une histoire qui couvre pas loin de 40 ans de politiques extérieures des Etats-Unis, d’ingérence et d’interférence dans plusieurs pays dont le Nicaragua. Sous couvert de lutte contre le communisme, la CIA aurait peu à peu glissé vers le trafic de cocaïne et ce avec la bénédiction des divers gouvernements en place depuis lors. L’ouvrage s’arrête sous la présidence de Georges W. Bush, mais si l’on en croit l’auteur rien n’a changé et l’on peut croire qu’il en est toujours de même.
D’un style littéraire des plus percutants, sans effusion de sang inutile, R.J. Ellory utilise le roman comme un pamphlet politique pour dénoncer des assassinats, des coups d’État, des déstabilisations politiques orchestrés par la CIA pour une soi disante « défense » des intérêts américains. Pour lesquels les Présidents élus ne seraient que des marionnettes mises en place par cette même organisation.
R.J. Ellory, serait-il le précurseur d’une relance du polar engagé, politique et pamphlétaire ? À la lecture de ses écrits, nous pouvons le penser et ne pouvons que nous en réjouir.

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Titre : Le silence ne sera qu’un souvenir
Auteur : Laurence Vilaine
Ed. Gaïa 2011
176 pages
17 euros


À travers le témoignage d’un mort, dans sa tombe, l’auteure nous convie à suivre le destin de la communauté Rom. Plus particulièrement de quelques-uns de ses membres sur les rives slovaques du Danube.
Du génocide sous les nazis au paternalisme annihilant du régime soviétique jusqu’à la chute du mur de Berlin, c’est l’histoire malheureuse de cette communauté qui nous ait ici compté.
Une histoire poignante servie par un style percutant, poétique et grave qui de mélodies plaintives en humanité criante vous transportera en émotions et en rencontres auprès de personnages plus attachant les uns que les autres. Sans tomber dans pamphlet politique l’auteure présente ici l’histoire d’une discrimination toujours d’actualité.
Pour un premier roman c’est clairement une réussite.

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Titre : Le chanteur
Auteur : Cathi Unsworth
Ed. Rivages/Thriller – février 2011
414 pages – 21,50


À la fin des années 70 l’Angleterre connaît la naissance du mouvement punk et la colère de jeunes gens durement frappé par le chômage.
À travers l’histoire imaginaire du groupe « Blood Truth », il s’agit dans ce roman de décrire l’industrie du disque, les espoirs d’une génération, la récupération mercantile des maisons de disques et les sempiternelles histoires de drogue et de femme.
Présenté comme un roman sur le mouvement punk, il s’agit principalement d’une histoire qui pourrait se situer dans n’importe quel style musical. Les quelques références punk ne servant pas vraiment à présenter l’historique et les revendications qui furent à l’origine de ce mouvement. Et ce serait plutôt avec un regard acide et dénigrant cette musique et ces acteurs que l’auteure fait évoluer ses personnages. Le scénario reste intéressant, malgré cette insistance à décridibiliser un mouvement qui se veut également politique, ce dont il n’est nullement question dans cet ouvrage. Dommage, j’en suis ressorti avec un peu d’amertume, me disant que cette histoire ne sert nullement le punk, bien au contraire elle ne fait qu’en rajouter quant à la perception générale qu’en a la société. À croire que l’auteure n’a pas vraiment compris l’essence de cette musique.

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Titre : Traversée interdite ! Les harragas face à l’Europe forteresse
Auteur : Virginie Lydie
Ed. Le passager clandestin – janvier 2011
176 pages – 16 euros


Les harragas se sont ces migrants illégaux, la plupart du Maghreb, qui au péril de leur vie tentent l’aventure en Europe.
À la poursuite de leurs rêves et ambitions, ils fuient des pays où tout espoir de trouver un travail, de s’épanouir leur est interdit.
Virginie Lydie nous trace ici les chemins de ces « clandestins » face à une Europe sous haute surveillance et nous met face à leurs réalités : quant leur existence se résume en des sempiternelles tentatives d’atteindre l’Europe, à vivre dans la peur, à se faire exploiter par des filières de travail illégal… certains y perdent leur vie ou plusieurs années en prison, centres de rétention et autres camps d’internement.
À travers de nombreux témoignages, expériences et documents, Virginie Lydie témoigne d’une situation ingérable face au désespoir de jeunes voulant tout simplement vivre.
À moins que les révolutions de ces dernières semaines ne changent la donne, tant que la richesse se situera à l’extérieur de leur pays, de nombreux harragas seront prêts à perdre leur vie, à tout tenter, pour accéder à une vie qu’ils espèrent facile. Quitte à la perdre.

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Tome 1 : Le livre sans nom
Tome 2 : L’œil de la lune
Tome 3 : Le cimetière du Diable
Tome 4 : Le Bourbon Kid

Auteur : Anonyme
Ed. Sonatine 2010/2011/2012
Prix : 21 & 22 euros
Pages : 468 & 480


Au cours du premier tome « Le livre sans nom » nous nous retrouvons un soir de pleine lune à Santa Mondega. Des moines, un tueur en série, des loosers, des vampires et des loups-garous. Voilà un inventaire des êtres que vous croiserez toute la nuit, la nuit d’Halloween. Elle sera longue et animée. Un polar où il est question d’on ne sait pas trop quoi si ce n’est qu’une pierre, « L’oeil de la lune », est convoité par l’ensemble des protagonistes, à la recherche de pouvoir et d’immortalité. C’est à un rythme effréné que vous allez passer d’un personnage et d’une situation à une autre, le tout monté comme un chef d’œuvre de polar et de cynisme.
Et c’est avec le deuxième tome « L’œil de la nuit » que nous apprenons les biographies des personnages principaux, à travers des retours historiques lors d’une nouvelle nuit deHalloween, un an après le massacre que vous aurez vécu dans le premier tome.
Il est maintenant question du St Graal, d’immortels ayant traversés les siècles, tous à la recherche de l’œil de la lune.
Le tueur en série, le célèbre Bourbon Kid, le pharaon ressuscité, les policiers vampires et des agents du gouvernement doivent retrouver cet œil qui associé au St Graal et au sang d’une vierge et du maître des ténèbres, le roi des vampires, procure l’immortalité et le pouvoir absolu.
Encore une fois l’auteur anonyme nous sert un polar à rebrousse poil mené d’une main de maître. Certains disent qu’il pourrait s’agir de Quentin Tarantino. Ce n’est pas impossible au vu du style, du rythme et des références à un cinéma qu’il affectionne.
Le troisième tome est dans la même veine, sanglant, cynique et mené sur un rythme démantielle et démoniaque.
Le quatrième tome continuera à vous ravir et vous le dévorerez passionnément !
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Titre : « Haïti, la perle nue »
Auteurs : Gérard Barthélémy & Mimi Barthélémy
Ed. Vents d’ailleurs – Mai 2010
96 pages – 14 euros


Un ouvrage simple d’accès et très bien documenté quant à l’histoire de cette île des Caraïbes. De l’origine des habitants à leur mise en esclavage par les Espagnols puis les Français, de l’indépendance de l’île en 1804 à sa situation actuelle, ce livre retrace une histoire compliquée, une culture anéantie, une île dévastée par les exploitations industrielles de la canne à sucre, du café…
Les auteurs y délivrent un message des plus politiques, quelques fois à travers des légendes du pays, proposant, succinctement, des explications et des alternatives au modèle économique qui a conduit à la ruine de ce pays, à son exploitation par les puissances mondiales, à la pauvreté de ses habitants…

De nombreuses photos et illustrations permettent de saisir la complexité de la vie des habitants et leurs souffrances jusqu’à ces derniers mois et l’ouragan qui a dévasté l’île.
Un livre qui se veut politique, historique, ethnologique… et qui y réussi merveilleusement par entre autres une simplicité d’accès pour une histoire et une situation difficile.

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Titre : Mémoires d’un nouveau-né
Auteur : Thierry Maricourt
Ed. Chant d’Orties – 2008
75 pages - 10 euros


« Mémoires d’un nouveau-né » de Thierry Maricourt est un court roman qui prend pour personnage principal un garçon qui vient de naître. Suite à une fuite radioactive dans une centrale nucléaire avoisinante, l’enfant encore au stade de fœtus est contaminé. Il développe alors un QI exceptionnel qui le conduira, intérieurement, à une longue analyse philosophique du comportement humain, ses parents en ligne de mire, et du fonctionnement du monde et de nos sociétés.
Un pamphlet qui en utilisant le nouveau-né comme catalyseur politique, Thierry Maricourt nous conduit, à un rythme qui vous tient en haleine, dans les méandres du questionnement humain.
Un texte court mais percutant tout en sachant rester léger et ironique. Mais à ne pas conseiller aux dépressifs ou parents en gestation !

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Titre : Mode d’emploi de la civilisation planétaire
Auteur : Emmanuel-Juste Duits
Ed. Chronique sociale
Octobre 2010
128 pages – 8,50 euros


Nous n’avons jamais été aussi connecté les uns aux autres c’est une évidence. Les moyens de communication actuels, même s’ils ne sont pas encore accessibles à tous, permettent une diversité d’échanges et connaissances.
Nous avons à portée de mains des retours d’expérience sur des modes de vie, des cultures, des utopies à travers l’ensemble de la communauté humaine.
Ce livre met en avant le besoin de prendre conscience de notre pouvoir sur notre vie et du pouvoir à s’organiser. C’est alors que nous pourrons en mutualisant nos différences mettre en pratique un mode de vie basée sur le partage et la compréhension mutuelle. Mais pour y arriver nous devons tout d’abord avec vers la différence, s’y intéresser pour la comprendre et ne pas se contenter du connu et du quotidien. Aller vers l’autre c’est se mettre en danger si on reste sur nos positions, nos à priori.
L’organisation en « Réseau des possibles », expérimenté par l’auteur depuis plusieurs années, répondrait en partie à ce besoin d’aller vers la diversité. Ce fonctionnement longuement détaillé dans le livre, résulte dans l’acceptation de la différence dans le groupe. De là chacun doit pouvoir accepter l’autre et partager des « expériences » nouvelles.
Le « Mode d’emploi de la civilisation planétaire » permet de se situer dans la complexité du monde et de comprendre comment l’individu doit aborder cette multiplicité.